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ment était apaisé ; les enfants de Diloy jouaient, ceux du château les faisaient jouer ; une boîte de chocolat que leur donna Juliette acheva de les mettre à l’aise.

Gertrude et Félicie, pendant ce temps, faisaient tout voir au mari et à la femme.

Gertrude.

Cette chambre-ci est votre salle et cuisine en même temps. Voici de la vaisselle dans ce dressoir ; voilà les ustensiles de cuisine ; des cruches et des seaux pour l’eau. Voilà la huche pour le pain et la farine ; voilà un placard à provisions.

Félicie.

Voilà la chambre et une autre à côté avec les lits des garçons. Voici une armoire pleine de linge ; voilà un bahut avec des vêtements pour vous tous. Voilà une table, des chaises, enfin tout ce qu’il vous faut ; des cuvettes, des pots à eau, tout enfin.

Gertrude.

Et s’il vous manque quelque chose, vous le demanderez à ma tante ; mais il me semble qu’elle a pensé à tout.

Diloy.

Mon Dieu, mon Dieu, faut-y que vous soyez tous bons pour nous établir comme ça. Oh ! mes chères, mes bonnes petites demoiselles, jamais nous n’aurons assez de reconnaissance de tout ce que vous faites pour nous. Mais regarde donc, Marthe, tout ça est-y beau ? Trop beau pour nous. Et ce crucifix ! Et cette Sainte Vierge ! »