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Qu’est-ce que cela fait ? Quel mal ferons-nous ?

Félicie.

Nous nous abaisserons, et cela nous fera du mal, parce qu’on ne nous respectera plus.

Gertrude.

Tu crois cela ? Et moi je crois que nous nous grandirons, au contraire, que cela nous fera du bien, et qu’on nous respectera plus qu’avant, parce que nous aurons rendu des services, et qu’il faut toujours chercher à rendre service.

Félicie.

Je veux bien essayer.

Gertrude.

Et tu ne le regretteras pas. Tu verras que cette journée sera la plus amusante que nous aurons passée. Allons le dire à ma tante, cela lui fera grand plaisir. »

Les deux cousines coururent chez Mme d’Orvillet ; Gertrude avait encouragé Félicie à parler la première.

« Maman, dit Félicie en entrant, je vous remercie bien de nous avoir refusé la voiture pour faire notre promenade. Gertrude a une très bonne idée et qui nous amusera beaucoup. Nous aiderons tous à faire les paquets des Marcotte, à les charger et les décharger, à mettre tout en place dans leur nouvelle demeure, et à tout préparer dans la maison du jardinier pour Diloy.

Madame d’Orvillet.

C’est en effet une très bonne pensée, ma petite Gertrude ; je t’en remercie pour Félicie, qui éprou-