Page:Ségur - Diloy le chemineau, Hachette, 1895.djvu/200

Cette page a été validée par deux contributeurs.

plats,… vides à présent, mais qui contenaient :

Huit litres de potage ;
Un filet de bœuf de dix livres ;
Seize côtelettes sur purée de pois ;
Un pâté de volaille pour vingt ;
Une casserole de haricots verts ;
Une tarte aux cerises, immense ;
Fromage, fruits, compotes ;
Café, thé, chocolat.

Des rires prolongés accueillent ce menu, vrai quant au nombre, mais grossi quant à l’énormité des plats.

Madame d’Orvillet, riant.

Comme tu exagères, Albert !

Le général.

Je dis la pure vérité et j’admire les reproches que tu t’adresses. Nous sommes à demi étouffés, et tu trouves qu’il n’y en a pas encore assez ?

Madame d’Orvillet.

Si vous êtes satisfaits, je suis contente. Mes enfants, allez vous promener pendant une heure ; après quoi, nous irons pêcher.

Laurent.

Nous préparerons les vers pour les lignes pendant que vous vous reposerez, maman.

Juliette.

Quels vers ? Où les prendras-tu ?

Laurent.

Dans le potager ; en bêchant on en trouve une quantité.

Juliette.

Allons, allons, ce sera très amusant.