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prêter ses livres à Gertrude, mais il ne faut pas l’y obliger d’avance.

Félicie.

Certainement que je veux bien les prêter, mais plus tard.

La bonne.

Alors c’est très bien ; et que chacun reste maître de ses affaires. »

Laurent et Anne portèrent chez Juliette (qui devait avoir la même chambre que sa sœur) le théâtre et la poupée qui étaient chez leur maman. Ils avaient à peine fini leurs arrangements, qu’on entendit le roulement de la voiture qui arrivait. Ils se précipitèrent tous vers le perron et s’y trouvèrent au moment où l’on ouvrait la portière.

Mme d’Orvillet et le général les aidèrent à descendre de voiture ; Gertrude et Juliette furent embrassées dix et vingt fois.

Laurent.

Comme tu es grandie, Juliette !

Juliette.

Et toi donc ! je ne t’aurais pas reconnu. Anne est aussi très grandie.

Félicie.

Gertrude a la tête de plus que moi.

Gertrude.

Tu me rattraperas bientôt. D’ailleurs j’ai presque trois ans de plus que toi.

Félicie.

Oui, tu n’es plus une petite fille : tu es une demoiselle.