Il ne l’aura pas ; je ne lui pardonnerai jamais.
C’est bien mal, Félicie, de conserver de la rancune dans ton cœur. Tu te laisses aller à un mauvais sentiment. Tâche de te vaincre là-dessus. Nous partirons à la fin du jour ; jusque-là essaye de t’amuser ; va joindre ta bonne. Moi, il faut que je danse trois ou quatre contredanses après quoi je me reposerai près des vieux Robillard. »
Félicie s’éloigna sans répondre, chercha en vain les Castelsot, qui étaient repartis furieux, et finit par s’asseoir près de sa bonne, qui alla danser à la même contredanse que les petits, mais qui, dans les intervalles, revenait prendre sa place.
« Voulez-vous venir danser, mam’selle ? dit un des Moutonet ; on va commencer un beau galop.
— Je n’ai pas de danseur, répondit sèchement Félicie.
Je viens vous inviter, mam’selle.
Je ne danse pas avec les paysans.
Tiens, pourquoi cela ?
Parce que cela ne me plaît pas.
Ce n’est pas gentil ce que vous dites là, mam’selle.