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Laurent.

J’aime mieux ça que d’être…, je ne veux pas dire quoi, d’être comme toi. »

Mme d’Orvillet rentre avec son chapeau et prête à partir.

« Eh bien ! vous n’êtes pas encore prêts, mes enfants ! Où est Anne ?

Félicie, se levant de dessus son fauteuil.

Je ne sais pas, maman ; je vais voir.

Madame d’Orvillet.

Je t’avais dit d’y aller ; pourquoi as-tu attendu jusqu’à présent ?

Laurent.

Elle dit qu’elle est fatiguée, et elle n’a pas bougé depuis que nous sommes rentrés.

Madame d’Orvillet.

Tu es donc malade, Félicie ? Pourquoi te sens-tu si lasse sans avoir rien fait de fatigant ?

Félicie.

Je ne suis pas malade, maman, mais je voudrais ne pas sortir.

Madame d’Orvillet.

Pourquoi cela ? Toi qui aimes à faire de grandes promenades et qui es bonne marcheuse. »

Félicie rougit, baisse la tête et ne répond pas.

Laurent, bas, s’approchant de sa sœur.

Je parie que je devine… Veux-tu que je dise ? »

Félicie lui pince légèrement le bras et lui dit tout bas :

« Tais-toi. »