de dessus le fauteuil sur lequel elle était nonchalamment étendue.
Félicie, tu n’as pas entendu que maman t’a dit d’aller chercher Anne ?
Je suis fatiguée.
Fatiguée ! Tu n’as plus bougé depuis une heure… Mais lève-toi donc, paresseuse ; tu vas voir que tu seras grondée.
Vas-y toi-même.
Ce n’est pas à moi que maman l’a dit.
Parce que tu es trop bête pour trouver quelqu’un.
Alors, pourquoi veux-tu que j’y aille ?
Laisse-moi tranquille ; je te dis que je suis fatiguée ; c’est bien la peine de se déranger pour ces gens-là.
Comme c’est vilain d’être orgueilleuse ! Je vais aller chercher Anne, mais je ne reviendrai pas t’avertir, et tu resteras à la maison ; tu t’ennuieras, et tu n’auras pas de cerises.
Tu ne penses qu’à manger, toi ; avec des cerises on te ferait marcher pendant deux heures.