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XI

La Mairie et le repas de noce


Quand ils arrivèrent, le cortège de la noce débouchait sur la route par couples. Amanda seule n’avait pas d’homme pour lui donner le bras. Moutonet se précipita à son poste près de sa fiancée, et, après les saluts, les compliments d’usage, on se dirigea vers la mairie.

En l’absence du maire, M. d’Orvillet, qui était aux eaux des Pyrénées pour sa santé, ce fut l’adjoint qui fit le mariage civil. Une distraction de Moutonet, qui examinait furtivement le visage un peu irrité d’Amanda, l’empêcha de répondre promptement à la question de l’adjoint : « Simplice-Parfait-Fortuné Moutonet, consentez-vous à prendre pour épouse Amanda-Olivette-Prudence Robillard ? »