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Père Robillard.

Au fils du boucher Moutonet. Un brave garçon, doux comme un mouton ; ça n’a pas de résistance, pas de volonté. Juste ce qu’il fallait à Amanda, qui aime à commander. Ce sera une maîtresse femme, allez ; tout comme sa grand-mère…

Le général.

Qui vous a mené rondement pendant les trente-huit ans que vous avez été fermier chez mon père et après lui chez ma sœur.

Père Robillard.

Et les choses n’en allaient pas plus mal, monsieur le comte ; elle vous menait son monde, il fallait voir. Amanda est tout comme elle. Et si monsieur le comte veut bien nous faire l’honneur d’assister à la noce, il en jugera bien par lui-même.

Le général.

Très volontiers, mon brave homme. À quand la noce ?

Père Robillard.

Dans huit jours, monsieur le comte ; de demain en huit.

Le général.

Très bien, mon ami ; nous y viendrons. À quelle heure ?

Père Robillard.

Moutonet viendra vous chercher, monsieur, madame. Et les enfants aussi ; nous comptons bien sur eux.

Madame d’Orvillet.

La mairie est un peu loin pour les enfants.