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petit Germain était malade la dernière fois que nous l’avons vu ; nous irons savoir de ses nouvelles.

Félicie.

Ce n’est pas la peine d’y aller nous-mêmes ; il vaut mieux y envoyer un des gens de la ferme.

Madame d’Orvillet.

C’est bien plus aimable d’y aller nous-mêmes. Notre visite leur fera plaisir à tous.

Laurent.

Et puis, ils ont des cerisiers magnifiques ; les cerises doivent être mûres, nous en mangerons ; c’est si bon des cerises !

Félicie.

Oui, mais c’est si loin ! J’aime bien mieux qu’on nous en apporte chez nous.

Laurent.

Qu’est-ce que tu dis donc ? Ce n’est pas loin du tout ; c’est à dix minutes d’ici. En y allant nous-mêmes, nous mangerons bien plus de cerises et nous choisirons les plus belles.

Madame d’Orvillet.

Voyons, Félicie, ne fais pas la paresseuse ; est-ce qu’une petite fille de près de douze ans doit trouver fatigante une promenade d’un quart d’heure, que ton frère de sept ans et ta sœur de cinq ans font sans cesse sans y penser ? Préparez-vous à sortir ; je vais revenir vous chercher dans cinq minutes. Anne est chez sa bonne, il faudrait la prévenir ; va la chercher, Félicie. »

Mme d’Orvillet sortit, et Félicie ne bougea pas