Oui, Pascal ; allez, je vous prie, chercher mes sœurs.
Mais, monsieur… Madame a donné l’ordre qu’elles ne quittassent pas leur chambre.
Ah ! c’est ainsi ! Venez avec moi, Pascal. Je vais les délivrer. (Ils sortent.)
Scène V
Victor, Victor, je crains que Pierre n’ait raison et que notre faiblesse pour Gizelle ne nous ait rendus coupables, moi surtout qui ai manqué à mes promesses envers ma mère, à mes devoirs envers mes sœurs. Pauvres sœurs ! Quelle vie je leur ai fait mener si Gizelle les accusait injustement ! Et c’est Gizelle elle-même qui m’accable en les justifiant !
Console-toi, ma Léontine ! S’il y a eu faute, elle est réparable. Promets à ton frère d’être à l’avenir plus indulgente pour tes sœurs ! insiste pour les garder. Notre chère Gizelle sera satisfaite et tout sera oublié.
Je serai contente si Blanche et Laurence restent. Je ne veux pas que mon oncle les emmène ; je veux qu’elles