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Pierre.

Oui, Pascal ; allez, je vous prie, chercher mes sœurs.

Pascal.

Mais, monsieur… Madame a donné l’ordre qu’elles ne quittassent pas leur chambre.

Pierre.

Ah ! c’est ainsi ! Venez avec moi, Pascal. Je vais les délivrer. (Ils sortent.)


Scène V

M. Gerville, Léontine, Gizelle.


Léontine, se jette au cou de son mari en sanglotant.

Victor, Victor, je crains que Pierre n’ait raison et que notre faiblesse pour Gizelle ne nous ait rendus coupables, moi surtout qui ai manqué à mes promesses envers ma mère, à mes devoirs envers mes sœurs. Pauvres sœurs ! Quelle vie je leur ai fait mener si Gizelle les accusait injustement ! Et c’est Gizelle elle-même qui m’accable en les justifiant !

M. Gerville.

Console-toi, ma Léontine ! S’il y a eu faute, elle est réparable. Promets à ton frère d’être à l’avenir plus indulgente pour tes sœurs ! insiste pour les garder. Notre chère Gizelle sera satisfaite et tout sera oublié.

Gizelle, qui a écouté attentivement.

Je serai contente si Blanche et Laurence restent. Je ne veux pas que mon oncle les emmène ; je veux qu’elles