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votre amie depuis longtemps ; elle fera tout ce qu’elle pourra pour vous aider à sortir de chez Léontine ; Pierre, d’ailleurs, a de l’autorité sur vous comme frère aîné. Je t’assure que tu feras bien de lui écrire.

Blanche.

Si tu savais comme il me répugne de me plaindre de Léontine et de son mari !

Jacques.

Plains-toi de Gizelle, ce sera plus facile !

Blanche.

Oui, mais Gizelle n’est méchante pour nous et ne nous rend malheureuses que parce qu’on la gâte horriblement ; les méchancetés de Gizelle retombent donc sur Léontine.

Jacques, bas à Louis et à Paul.

Ne leur dis plus rien ; écrivons nous-mêmes à Pierre. Nous signerons la lettre tous les trois, et nous raconterons ce que nous avons vu et entendu depuis six mois.

Paul, bas à Louis et à Jacques.

Tu as raison, c’est plus sûr ! C’est toi, Louis, qui écriras la lettre, et nous la signerons avec toi.

Laurence.

Que dites-vous là-bas ? Si vous complotez quelque chose, dites-le-nous, pour ne pas rendre notre position plus mauvaise et plus triste en voulant l’améliorer.

Louis.

Non, non, soyez tranquilles, pauvres cousines ; nous ne ferons rien qui puisse vous nuire.