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Léontine.

Vous trouvez peut-être que c’est bon et aimable à elles d’avoir laissé ma pauvre Gizelle toute seule ?

Pascal.

Pardon, Madame, c’était de bonne guerre, Mlle Gizelle venait de manger à elle seule le goûter que j’avais servi pour tous ; ils n’ont pas été contents, comme de juste, et ils sont partis pour aller manger à leur tour.

Gizelle, pâle et d’une voix faible.

Maman, je suis malade !

Léontine.

Malade, mon enfant ! ma chérie ! Allez vite, Pascal, chercher un médecin. (Voyant que Pascal veut parler.) Et je vous prie de garder vos raisonnements pour vous. (Pascal sort en levant les épaules.)


Scène XIV

Léontine, Gizelle.


(Gizelle devient de plus en plus pâle et glacée.)

Léontine, effrayée, désolée, court à la porte, à la fenêtre ouverte en criant.

Julie ! Blanche ! Laurence ! (La bonne arrive et emporte Gizelle au moment où Blanche, Laurence et leurs cousins entrent au salon.)

Laurence, effrayée.

Qu’y a-t-il donc ? Pourquoi Julie emporte-t-elle Gizelle ?