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Julie.

Ma foi, Madame, je n’en sais rien. Je ne puis rien dire à Madame.

Léontine.

Vous ne pouvez rien dire ! Et pourquoi me dites-vous que c’est très vrai, comme si vous y étiez ?

Gizelle.

Maman, c’est qu’elle m’a laissée toute seule avec Blanche, Laurence et mes trois cousins, et qu’elle a peur que vous ne la grondiez et que vous ne lui donniez pas la robe que je vous ai demandée pour elle.

Julie, à part.

Méchante petite fille ! Si je peux la démasquer, je le ferai certainement.

Léontine.

Mais, ma pauvre enfant, as-tu essayé de marcher ? Peux-tu appuyer ton pied par terre ?

Gizelle.

Je ne sais pas, maman. Je n’ai pas encore essayé. (Elle se relève, fait semblant de ne pas pouvoir se tenir, et tombe dans les bras de sa maman).

Léontine, désolée.

Pauvre enfant ! Et ces vilaines filles, où sont-elles ? Julie, allez me les chercher et envoyez-moi Pascal. (Julie sort.)