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Julie.

Quoi ? Qu’est-ce que vous ne saviez pas ?

Gizelle, changeant de ton.

Laisse-moi tranquille ! Tu m’ennuies, et je le dirai à maman.

Julie.

Qu’est-ce que vous direz ? Je ne comprends rien à ce que vous me dites.

Gizelle.

Je te dis que tu m’ennuies, que je dirai à maman de ne pas te donner la robe que tu veux avoir, et que je ne te ferai plus rien donner par maman ni papa.

Julie, câlinant Gizelle.

Oh ! Gizelle ! ma petite Gizelle ! ne faites pas ça ! Comment auriez-vous le cœur de chagriner votre pauvre Julie qui vous aime tant ! Voyons, dites-moi ce que vous voulez, ce que vous désirez. Dites-le, je ferai tout ce que vous me commanderez de faire.

Gizelle.

Je veux que tu dises comme moi à maman.

Julie.

Je ne demande pas mieux, mon pauvre ange. Mais que direz-vous, et que faut-il que je dise ?

Gizelle.

Tu diras comme moi que c’est Blanche et Laurence qui m’ont percé le pied.

Julie.

Oui, mon trésor. Soyez tranquille. Seulement vous m’expliquerez…