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pense qu’ils sont dans la chambre de Léonce et qu’ils vont venir.


Scène VI

Les précédents, M. et Mme de Pontisse.


Madame de Pontisse.

Bonjour, chère bonne amie ; bonjour, cher monsieur ; chaque jour je sens plus vivement l’affection et la reconnaissance que je vous dois ; Gudule partage ces sentiments, et s’attache de plus en plus à vos excellentes filles.

M. de Pontisse.

Me permettrez-vous, chère madame, d’offrir à ces chères petites un souvenir de la part de Gudule ? (Il ouvre le meuble où étaient la boîte d’échecs et l’écritoire et paraît fort surpris de ne pas les y trouver.)

C’est singulier ! j’avais mis hier dans ce meuble une boîte et une écritoire pour Gertrude et Francine.

Madame de Pontisse.

N’est-ce pas ce qui est là sur table ?

M. de Pontisse.

Oui, justement ; comment se trouvent-ils sur la table ? Je les avais enfermés pour qu’on n’y touchât pas. (M. de Pontisse prend la boîte et l’écritoire, il les donne à Gertrude et à Francine qui ont l’air fort embarrassé ; M. de Pontisse les regarde avec surprise.)

M. de Pontisse.

Prenez, chers enfants, prenez ; votre papa et votre