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Paul.

Oui, ma charmante, c’est toi ! (Gizelle se baisse en mettant la main derrière le dos. Les trois garçons tapent tous très fort.)

Gizelle, se relève rouge, en colère, et se frotte la main.

Méchantes ! c’est vous !

Louis.

Qui, vous ?

Gizelle.

Blanche et Laurence.

Jacques.

Non, ce n’est pas elles ! Recommence. (Gizelle se remet la main derrière le dos ; Louis lui donne une claque épouvantable ; elle se relève en colère.)

Gizelle, pleurant.

Méchants ! vilains ! Je ne veux plus jouer !

Louis, riant.

Pourquoi, ma charmante ?

Gizelle.

Parce que vous m’avez fait mal.

Jacques.

Qui t’a frappée ?

Gizelle.

C’est Blanche. J’en suis sûre.

Jacques.

Non, je t’assure que ce n’est pas elle.

Pascal.

Le goûter est servi, mesdemoiselles et messieurs.

Gizelle.

Tant mieux, nous ne jouerons plus. (Pascal sert des cerises à Giselle ; elle prend toute l’assiette : la part est très petite.)