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d’ailleurs, ma femme a été témoin du commencement de l’accès. Il hurlait, il aboyait, il écumait. La voici, du reste. Elle va nous expliquer comment l’accès a commencé.


Scène XI

Les précédents, Mme de Ramière.


(Elle entre avec précaution en regardant de tous côtés.)

Madame de Ramière.

Où est-il, le malheureux enfant ? L’avez-vous fait porter chez lui ?

M. de Ramière.

Nous ne l’avons pas trouvé ; mais voici les enfants qui semblent tout étonnés de l’accès de rage du pauvre Léonce. Je croyais qu’il avait eu son premier accès avec eux.

Madame de Ramière.

Certainement il me l’a dit, du moins. Il a même dit qu’ils l’avaient laissé seul, parce qu’ils avaient eu peur d’être mordus.

Hector.

Mais c’est un affreux mensonge de Léonce. N’en croyez pas un mot, ma bonne tante. Nous l’avons quitté pour composer une charade et venir la jouer devant lui ; nous l’avions condamné à la deviner pour le punir d’un énorme mensonge qu’il venait de nous faire.

Madame de Ramière.

Je n’y comprends plus rien. Ce qui est certain, c’est qu’en reparlant de ce petit chien qui l’a mordu, il a eu