Mais le cuisinier ! Notre cuisinier !
Nous n’avons qu’une cuisinière, tu le sais bien.
Mais laisse-moi donc raconter ! tu troubles mes idées. Je ne sais plus où j’en étais !
Tu en étais à l’invention d’un ours mort et d’un cuisinier.
Ah ! oui. Je cours chercher le cuisinier pour découper l’ours : il lui saisit une patte et donne un coup de couteau pour la détacher.
Nous allons donc manger de l’ours ; car tu vas nous en donner un morceau, j’espère.
Je vous en aurais donné la moitié si j’avais pu le garder ; mais je ne l’ai plus.
Tu ne l’as plus ? Tu as tout mangé ?
Je n’en ai pas seulement goûté une bouchée ; mais tout Paris va en manger ce soir.
Comment ça, donc ?
Parce que le cuisinier a trouvé cet ours si gras, si appétissant, si énorme, qu’il a été chercher le portier pour le lui faire voir, et qu’il s’est mis à crier à la