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Scène V

Les précédents ; Léonce, accourant.


Léonce, haletant.

Mes amis, mes bons amis, je reviens les mains vides.

Hector.

Tu n’avais pas besoin de le dire, nous en étions sûrs d’avance.

Léonce.

Comment pouviez-vous deviner ce qui m’est arrivé, et ce qui m’a empêché de rapporter notre charade ?

Achille.

Nous ne savons pas ce qui t’est arrivé, mais nous savions qu’il t’arriverait quelque chose, et que cette chose t’empêcherait d’apporter le cahier de charades.

Léonce.

Eh bien ! mes amis, vous allez voir si je pouvais vous apporter votre cahier. J’entre dans la maison en courant, j’appelle ; personne ne répond ; je monte, j’appelle encore ! Rien ! personne ! J’entre dans le corridor, j’entends un grognement. Je m’arrête, j’écoute ; j’entends un rugissement étouffé. Je n’ai pas peur, j’avance ; je vois une énorme masse noire à la porte de ma chambre ; je n’ai pas peur, mais je m’arrête pour voir ce que ce peut être. La masse noire avance vers moi tout doucement ; j’entends des grognements, des rugissements ; je ne bouge pas. La masse appro-