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Scène IV

Les précédents, le brigadier.
Le brigadier.

Te voilà dehors, mon bon, brave garçon ! Je suis content de te voir guéri ! Si ce garçon t’avait touché au cœur, le mien eût été bien malade. Penser qu’un brave garçon comme toi s’était sacrifié pour moi, c’eût été un rude souvenir, va ! Mais… tout est pour le mieux !

Le curé.

Il s’agit seulement, mon brave brigadier, d’empêcher nos gens du bourg de tourner le dos avec mépris à notre honnête forçat.

Le brigadier.

Laissez-moi faire. Valentin, mon ami, te sens-tu de force à supporter une visite des gros bonnets du bourg, moi en tête ?

Valentin.

Je crois qu’oui, monsieur le brigadier.

Le brigadier.

Bon ! attends-moi ici ; et vous aussi, monsieur le curé, car j’aurai peut-être besoin de votre aide. (Il sort.)