Vous êtes bien bonnes, par exemple ! Allez vous promener, et laissez là Gizelle et sa poupée !
Et comment veux-tu que nous nous promenions ! Il n’y a qu’une bonne pour nous trois ; elle fait toutes les volontés de Gizelle pour flatter Léontine et pour en soutirer des présents.
Et vous allez passer toute la matinée enfermées ?
Il le faut bien, à moins que Gizelle ne veuille sortir ; alors nous sommes obligées de l’amuser avec les amies de son âge qu’elle rencontre aux Tuileries.
Mais c’est insupportable ! Il faudrait l’envoyer promener !
Et ma sœur donc ? Que dirait-elle ?
Écoute ! j’ai une idée ! Nous voici en force maintenant ! Si nous jouions un tour à Gizelle ?
Ce ne serait qu’une vengeance inutile et méchante.
Mais non, ce serait pour la corriger.
Qu’est-ce que tu voudrais donc faire ?
Je ne sais pas encore. Nous pourrions nous consulter.