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Laurence.

Ta maman n’est pas ma maman ! Et d’ailleurs si elle savait comme tu es méchante et menteuse, elle ne t’écouterait pas comme elle fait.

Gizelle.

Si tu ne fais pas ma robe et ma capeline, je le dirai à maman.

Laurence.

Dis ce que tu voudras et laisse-moi tranquille. (Gizelle s’approche de Blanche, lui arrache son livre, et déchire les pages. Blanche s’élance sur Gizelle, lui reprend son livre et la pousse ; Gizelle tombe sur le canapé.)

Blanche.

Tu as fait une jolie chose ! Tu as déchiré le livre de ton papa, un livre magnifique, plein d’images !

Gizelle, se relevant.

Ce n’est pas moi ! C’est ta faute !

Blanche, surprise.

Ma faute ? C’est joli, par exemple ! C’est toi qui es venue me l’arracher d’entre les mains.

Gizelle.

Pourquoi lisais-tu ? Pourquoi ne travaillais-tu pas ?

Blanche.

Ah ! tu m’ennuies à la fin ! Tiens, voilà ta robe, et va-t-en ! (Blanche lui jette à la tête la robe de la poupée.)

Gizelle, se sauve en criant.

Je vais le dire à maman.