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bien… Au revoir ! Je ferai mon rapport ; tu n’as pas besoin de venir avant quinze jours. (Il sort.)


Scène IV

Valentin travaille et de temps en temps regarde des enfants qui jouent dans la cour sur laquelle donne un côté de son atelier.


Julien.

As-tu vu, Désiré, un gendarme qui est venu voir M. Valentin ?

Désiré.

Oui, j’ai vu ; il lui a serré la main.

Charlot.

Serré la main ? Tiens, tiens, tiens ! c’est drôle, ça. Je croyais qu’un gendarme, ça ne venait jamais que pour vous menacer ou vous mettre les poucettes.

Désiré.

Quelle bêtise ! Un gendarme a des amis tout comme un autre.

Julien.

Eh bien, moi, vois-tu, je n’aimerais pas à être l’ami d’un gendarme.

Désiré.

Pourquoi ça ?

Julien.

Parce que… parce que… Enfin, cela ne me plairait pas. Quand je me vois près d’un gendarme, je me sens mal à l’aise ; ça me donne comme un frisson qui me court dans le dos.