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rances. (Les enfants entourent Mme d’Ulsac qui les embrasse encore, puis elle quitte le salon avec Mathilde et Clémence.)


Scène IV

Mme d’Embrun, Mme d’Atale, Mlle Octavie, Berthe et Alice.


Madame d’Atale.

Eh bien, ma cousine, je viens enfin vous débarrasser du fardeau que vous avez bien voulu accepter pendant six semaines. Vous a-t-il semblé bien lourd à porter ?

Madame d’Embrun.

Permettez, ma cousine, que j’attende, pour répondre à votre question, un moment plus favorable. On ne traite pas en riant des questions aussi sérieuses.

Madame d’Atale.

Pardon, ma cousine, mais votre froideur et votre gravité m’effrayent. Est-ce que mes enfants vous ont donné des sujets de mécontentement ?

Madame d’Embrun.

Pas de mécontentement, ma cousine, mais de tristesse et de regrets.

Madame d’Atale.

Comment ! mes enfants, vous n’avez pas été sages pendant mon absence ?

Berthe.

Si fait, maman, nous avons été aussi sages que nous avons pu l’être ; mais avec ma cousine c’est impossible de l’être tout à fait, parce qu’elle gronde pour tout.