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M. Gaubert.

Taisez-vous, vous êtes à moitié ivres, laissez-moi terminer ce que j’ai à vous dire.

Jules.

On ne parle pas comme ça à des dames ! C’est grossier, c’est impertinent.

M. Gaubert.

Insolent ! Tu auras ton tour. Je ne t’oublierai pas.

Jules, ivre.

Insolent vous-même ! Je ne suis plus à votre service et vous n’avez pas le droit de m’insulter ! Quant à ces dames, Antonin et moi nous saurons les défendre, et prenez garde à ce qui pourrait vous arriver.

M. Gaubert, froidement.

Puisque vous me provoquez, je n’hésite plus à vous punir tout comme vous le méritez, et votre ivresse ne vous sera pas une excuse. (Il se tourne vers la porte.) Sergents, vous avez tout entendu comme moi, arrêtez ces gens-là ! Celui-ci (montrant Jules) doit être emmené à part, comme m’ayant volé de l’argent à l’aide de fausses clefs ; il doit passer en cour d’assises ; les autres en correctionnelle. (Trois sergents de ville entrent dans la chambre ; Jules et Antonin veulent se défendre ; Jules tire un couteau-poignard de sa poche ; deux sergents de ville le désarment et le garrottent. Antonin est aussi facilement terrassé ; Sidonie et Justine crient et se débattent, donnent des coups d’ongles, des coups de pied ; on les saisit également ; les sergents de ville emmènent Jules, Antonin, Sidonie et Justine.)