Page:Ségur - Comédies et proverbes.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

tous chez ma sœur, et que nous allons le soir à Franconi, ce qui nous fera rentrer vers onze heures ; et pendant que mes enfants seront au cirque avec ma sœur et mon beau-frère, nous reviendrons ici, mon mari et moi, et nous tâcherons de surprendre nos gens en faute. Mais Hilaire, que deviendra-t-il pendant ce temps ?

M. Guelfe.

Vous pourrez l’emmener, madame ; il emportera sa clef, et il pourra vous faire rentrer sans donner l’éveil à personne.

Madame Gaubert.

Très bien ! Je vous remercie de votre conseil, cher monsieur ; il nous sera favorable, je l’espère. Ayez l’obligeance de mettre Hilaire dans la confidence, afin qu’il emporte la clef de l’appartement.

M. Guelfe.

Je le mettrai au courant en m’en retournant chez moi, madame, si vous permettez qu’il m’accompagne jusqu’à ma porte.

Madame Gaubert.

Certainement ; c’est un vrai service que vous me rendez ; vous viendrez me voir après-demain matin pour savoir le résultat de notre complot. Adieu, cher monsieur ; bien des remercîments.

M. Guelfe.

J’espère, madame, que lorsque j’aurai l’honneur de vous revoir, vous serez tranquillisée et surtout débarrassée de vos mauvais serviteurs. Je vous présente mes respects. (M. Guelfe salue et s’en va. Mme Gaubert donne l’ordre à Hilaire de l’accompagner jusque chez lui. Elle-même se retire dans sa chambre.)