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Madame Gaubert.

De la conduite de Sidonie, qui me paraît avoir bien mal agi dans tout cela. Je ne sais que croire ; je crains d’accuser injustement. Je ne vois qu’un moyen de sortir d’embarras. Hilaire, allez chez M. Guelfe ; priez-le de venir me parler pour une affaire pressée. (Hilaire sort.) Théodore, as-tu vu ce que dit ta sœur ?

Théodore.

Non, maman ; je n’ai pas voulu monter chez Sidonie, parce que j’avais peur qu’elle ne m’aperçût, et je sais qu’elle n’aime pas que nous y allions quand elle a du monde.

Madame Gaubert.

Quand elle a du monde ? Quel monde ?

Théodore.

Justine, Antonin, Jules et d’autres amis.

Madame Gaubert.

Et que font-ils là-haut ?

Théodore.

Ils mangent des gâteaux, des fruits ; ils boivent du vin, du café et beaucoup de bonnes choses.

Madame Gaubert.

C’est incroyable que je ne l’aie jamais su ! Cette Justine, que je croyais si honnête ! Cette Sidonie, qui avait toute ma confiance !… Et Hilaire, y allait-il aussi ?

Théodore.

Non, je ne l’ai jamais vu.

Madame Gaubert.

Et toi, Caroline, l’as-tu vu ?