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Madame Gaubert.

Quels autres ?

Caroline.

Sidonie, Justine, Antonin.

Madame Gaubert.

Qu’est-ce que j’apprends ! Comment sais-tu ce que tu me dis là ? De qui le sais-tu ?

Caroline.

Je les ai vus et entendus, maman. Ils étaient tous chez Sidonie, et quand ils ont dit qu’ils allaient venir ici pour chercher une bouteille de vin, je me suis sauvée et j’ai prévenu Théodore, qui était resté ici, qui a eu peur comme moi, et nous nous sommes cachés dans votre chambre.

Madame Gaubert.

Mais comment les aurais-tu vus chez Sidonie, et pourquoi es-tu montée chez Sidonie ?

Caroline.

Parce que cela sentait si bon ici et dans l’escalier, que j’ai voulu voir ce que c’était ; je suis montée, j’ai regardé par la porte vitrée de Sidonie, et j’ai vu un gâteau magnifique, du malaga, du café, des fruits : ils riaient et chantaient tous ; c’était très amusant !

(Mme Gaubert paraît accablée ; elle laisse tomber sa tête dans ses mains.)

Caroline, inquiète.

Maman, qu’avez-vous ? Êtes-vous malade ?

Madame Gaubert.

Non, mon enfant, pas malade, mais triste et affligée.

Théodore.

Affligée de quoi, maman ?