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Caroline.

C’est vrai, Hilaire ! Mais cela sent si bon ! Ils ont un gâteau superbe et toutes sortes de bonnes choses !

Hilaire.

Eh bien, mademoiselle, laissez-les se régaler tranquillement ; ne les dérangez pas. C’est mieux, je vous assure.

Caroline.

Je crois que tu as raison, Hilaire ; mais je voudrais pourtant manger un peu de leur gâteau ; il paraît si bon.

Hilaire.

Demandez à Mlle Justine de vous en faire un, mademoiselle ; elle ne vous refusera pas.

Caroline.

C’est vrai ! Justine est très complaisante. (On entend sonner à la porte.)

Hilaire.

C’est Madame qui rentre ; je vais ouvrir. (Hilaire sort et rentre un instant après.) Non, ce n’est pas Madame ; c’est une visite pour Mlle Sidonie.

Théodore.

Qui ça ? Quelle visite ?

Hilaire.

M. Jules, qui était ici avant moi.

Théodore.

Jules ! Comment Sidonie le laisse-t-elle venir chez elle ? Maman l’a renvoyé pour des choses si vilaines qu’elle n’a pas voulu nous les dire ; et il a été si impertinent pour maman que papa l’a chassé à coups de pied. Sais-tu pourquoi il vient ?