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Théodore.

Maman dit que tu es menteur ; Caroline lui disait que non, que tu disais la vérité ; maman répondait : « C’est un bon garçon, mais il est menteur et j’en suis bien fâchée. »

Hilaire, soupirant.

Si j’étais menteur, monsieur, je ne serais pas un bon garçon ; c’est très vilain de mentir, et le bon Dieu punit les menteurs. J’espère que votre maman reconnaîtra plus tard que je dis toujours la vérité.


Scène XIV

Les précédents, Caroline rentre sans bruit, mais très précipitamment.


Caroline.

Théodore, ils sont là-haut chez Sidonie, ils boivent du vin, du café ; ils mangent du gâteau, des fruits. Ils rient, ils parlent si fort qu’ils ne m’ont pas entendue arriver ; je les ai vus par la porte vitrée ; viens voir avec moi ! C’est très amusant et ça sent si bon ! (Les enfants veulent sortir.)

Hilaire, les retenant.

Monsieur, mademoiselle, n’y allez pas, croyez-moi ; s’ils boivent et mangent, vous les fâcherez en les dérangeant, et ils ne seront pas contents. Et il ne faut chagriner personne, vous savez.