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M. Dormère.

Eh bien, Geneviève ne descend pas pour nous dire adieu ?

Georges.

Non, papa ; elle m’a dit adieu en haut, et elle m’a donné un joli portefeuille. »

Ils montèrent en voiture. Georges voulut voir le dedans de son portefeuille. Il l’ouvrit et vit avec autant de plaisir que de surprise qu’il contenait un petit couteau, des ciseaux, un porte-plume, un porte-crayon, une petite lime, une pince, plusieurs compartiments pour mettre des papiers, et puis un compartiment plein de timbres-poste, un autre avec une petite pelote d’épingles, enfin une petite glace et un petit peigne en écaille.

Georges.

Oh ! que c’est joli, papa ! Voyez donc comme Geneviève est bonne ! Comme tout cela va me servir au collège !

M. Dormère.

Oui, très joli et très utile. C’est fort aimable à Geneviève ; je regrette que nous ne l’ayons pas emmenée. Cette pauvre enfant, elle croit peut-être que c’est un caprice de ma part ?

Georges.

Non, papa ; je lui ai dit que vous étiez bien fâché, mais que vous aviez des affaires importantes à régler ; elle a bien compris qu’elle vous gênerait.

M. Dormère.

Pauvre enfant ! Heureusement qu’elle a son Rame et Pélagie qui l’aiment bien et qui vont la consoler. »