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Rame.

Moi connais pas.

Mademoiselle Primerose.

Ah ! je vois ce que c’est. Vous voyez que Georges et M. Dormère n’aiment pas Geneviève ?

Rame, avec colère.

Moi a dit : Connais pas.

Mademoiselle Primerose.

Il me fait peur avec ses yeux étincelants. Connais pas. Connais pas. Je comprends ce que cela veut dire : Connais pas. — Voyons, mon excellent ami, ne vous fâchez pas : moi j’aime beaucoup petite Maîtresse ; ainsi il faut aimer moi aussi, mon bon Rame, et pas faire des yeux terribles à moi mam’selle Primerose.

Rame, riant.

Vous, mam’selle ? Vous, Rose ?

Mademoiselle Primerose.

Oui, mon cher Rame ; je suis mam’selle comme Geneviève ; et pas Rose, mais Primerose. Et j’aime beaucoup ma petite cousine Geneviève ; n’oubliez pas cela. »

Rame jeta un regard interrogateur sur Pélagie et sur Geneviève. Mlle Primerose se mit à le questionner sur une foule de choses. Geneviève finit par s’ennuyer de cette longue conversation et bâilla. Aussitôt Rame s’approcha d’elle et lui prit la main en disant :

« Petite Maîtresse ennuyée. Rame plus parler.

Mademoiselle Primerose, à demi-voix.

Tiens ! il n’est guère poli ce fidèle serviteur. —