Après les premières paroles de politesse, M. Dormère dit :
« Je viens vous annoncer, chère madame et chère cousine, le départ de Georges…
— Le départ de Georges ! s’écria Mme de Saint-Aimar. Où le menez-vous donc ?
Au collège des Pères Jésuites, chère madame.
Bon Dieu ! Pourquoi cela ? Mais c’est très mal de renvoyer de chez vous votre fils, votre seul enfant ! Ce pauvre garçon, je le plains de tout mon cœur.
Vous avez tort, ma cousine ; car il en est enchanté ; il me presse de l’y faire entrer le plus tôt possible.
Mais c’est incroyable ! Comment ! il n’est pas au désespoir ?
Pas le moins du monde, puisque je vous dis qu’il voudrait déjà y être.
Je ne le croirai que lorsqu’il me l’aura dit lui-même. Georges, Georges ! Où est-il donc ? Les voilà tous partis ! Je cours les chercher et savoir par moi-même si vous dites vrai. »
Mlle Primerose partit précipitamment en répétant toujours : « C’est impossible ! absolument impossible ! »