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ils sont allés se promener avec papa, Mlle Primerose et d’autres personnes qui étaient là, et moi je me suis ennuyé horriblement.

La bonne.

C’est bien fait, monsieur ; c’est le bon Dieu qui vous a puni, et c’est ce qui arrive toujours aux méchants.

Georges.

Je dirai à papa comme vous me traitez, et il vous grondera joliment toutes les deux.

La bonne.

Ah ! c’est ainsi que vous le prenez ! Je vais de ce pas chez Monsieur, pour justifier Geneviève en lui racontant la scène de ce matin, en lui expliquant la promenade dans le bois de l’autre jour, et nous verrons qui sera grondé.

Georges, effrayé.

Oh non ! Pélagie, ne dites rien à papa, je vous en prie ; je ne recommencerai pas, bien sûr.

La bonne.

Si vous aviez témoigné du repentir, je vous aurais peut-être pardonné cette fois encore et je n’aurais rien dit ; mais, après des heures de réflexion, vous revenez dans des sentiments plus mauvais : vous osez vous justifier avec une fausseté dont votre cousine même est indignée malgré sa grande bonté et son indulgence. Non, monsieur, je ne vous ferai pas grâce, et je vais trouver votre père ; j’espère qu’il me croira et qu’il vous punira comme vous le méritez. »

Georges pleurait et suppliait ; Geneviève se