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Geneviève, sautant de dessus sa chaise.

Pas toi ! pas toi ! Et tu oses le dire devant ma bonne, qui a vu que tu m’avais poursuivie pour me forcer à désobéir à mon oncle.

Georges.

Je ne t’ai pas forcée à désobéir ; j’ai voulu te faire manger ces fraises qui étaient excellentes ; ta bouche était ouverte et j’y ai mis les fraises ; tu as craché comme une sotte et tu t’es salie : c’est ta faute.

Geneviève, indignée.

Tais-toi, tu sais que tu mens ; tu m’as assez fait de mal aujourd’hui, laisse-moi tranquille. Je ne veux pas jouer avec toi parce que tu trouves toujours moyen de me faire gronder.

Georges.

Moi ! par exemple ! Je ne dis jamais rien ; c’est papa qui te gronde, parce que tu trouves toujours moyen de faire des sottises.

La bonne.

Georges, je suis fâchée pour toi de tout ce que tu as dit à ma pauvre Geneviève depuis que tu es entré. Tu sais très bien qu’un mot de toi ce matin aurait justifié ta cousine ; tu as eu assez peu de cœur pour ne pas le dire ; tu es parti tranquillement, gaiement, laissant ta pauvre cousine, que tu savais innocente, sangloter dans le vestibule pour la punition injuste que tu lui as seul attirée.

Georges.

La punition n’est pas grande, c’était très ennuyeux là-bas ; Louis et Hélène gémissaient sans cesse après Geneviève ; ils ne jouaient pas avec moi ;