je ne l’aimerai jamais, et il ne m’aime pas comme m’aime Jacques ; je le vois, je le sens, je le sais.
Alors tu refuses ?
Très positivement ; et s’il continue à m’aimer trop, je ne l’aimerai plus du tout.
Oh, oh ! Comme te voilà fâchée ! Tu es rouge de colère ! Écoute ; je te propose une chose qui me paraît très bien : parles-en à Jacques, consulte-le ; tu te décideras d’après ce qu’il te dira.
Oui, s’il me conseille de refuser ; non, s’il me conseille d’accepter.
Mais si tu refuses ainsi de bons partis, tu finiras par rester vieille fille.
Tant mieux ; je me ferai sœur de charité et j’irai soigner les zouaves de Rome.
Très bien, ma fille ; c’est une très belle vocation, contre laquelle je ne lutterai certainement pas. Au reste, voici tout juste notre conseiller qui arrive. Bonjour, Jacques ; déjeunes-tu avec nous ?
Si vous voulez bien le permettre.