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Au collège il trouvait toujours le temps, à chaque sortie, d’aller passer une heure ou deux avec elles. Et quand il quitta le collège et qu’il eut plus de liberté, il ne passait jamais plus de deux jours sans aller les voir, et il leur consacrait toujours la journée du dimanche ; de cette sorte l’amitié des deux enfants ne subit aucune interruption et devint une amitié fraternelle des plus tendres.

Quant à Georges, il n’avait pas vu Geneviève depuis les dix années qu’ils s’étaient séparés à Plaisance ; elle avait dix-huit ans, et depuis deux ans elle avait quitté le couvent.

Au bout de ce temps M. Dormère engagea Mlle Primerose et Geneviève à venir passer un mois ou deux à Plaisance.

« Georges y sera aussi, dit-il ; vous referez connaissance. Te voilà tout à fait jeune personne, Geneviève ; Georges a vingt-trois ans ; il n’y a plus à craindre les querelles d’autrefois.

Mademoiselle Primerose.

Nous acceptons avec plaisir, mon cousin. Geneviève désire beaucoup se retrouver à Plaisance ; elle sera fort contente d’y trouver son cousin. Mais, mon cousin, j’ai une demande à vous faire.

M. Dormère.

Elle est accordée d’avance, ma cousine.

Mademoiselle Primerose.

Permettez-moi d’amener Rame et Pélagie pour notre service particulier.