Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/226

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Mademoiselle Primerose.

Soyez tranquille là-dessus, ma bonne Pélagie ; d’abord, j’ai vingt mille livres de rente à moi ; et puis, ne doit-il pas payer, lui, l’entretien de sa pupille ? Je lui ferai payer quinze mille francs par an pour elle et ses gens ; et nous verrons s’il osera les refuser, avec la fortune qu’elle possède. Je suis contente d’avoir trouvé cela. Azéma, Azéma, venez vite ! »

Azéma entra. « Que veut mademoiselle ?

Mademoiselle Primerose.

Je veux, ma chère, que vous alliez demain matin à Paris. Vous irez à Auteuil ; vous courrez toutes les rues qui se trouvent près du couvent de l’Assomption ; vous entrerez dans toutes les maisons à louer. Il m’en faut une qui puisse contenir une dame avec une petite fille de dix à douze ans, une bonne, une femme de chambre et un domestique ; il faut une salle à manger, un salon, des chambres à coucher, une salle d’étude et le reste.

« Vous comprenez ?

Azéma.

Oui, Mademoiselle.

Mademoiselle Primerose.

Si vous trouvez une maison avec un jardin, ce sera mieux.

Azéma.

Oui, mademoiselle.

Mademoiselle Primerose.

Il faut une cuisine, une antichambre, cave à vin, cave à bois, grenier. Vous comprenez ?