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irons achever les vacances chez un de mes oncles et tu iras continuer tes études à Arcueil, dans le collège des Pères Dominicains. Mais Georges, réfléchis sur ta conduite, et si tu veux que je te pardonne, promets-moi de ne plus me causer des chagrins qui me rendent si malheureux.

Georges.

Oui, papa, je vous le promets ; vous serez content de moi à l’avenir, croyez-le. »

M. Dormère embrassa Georges, qui avait retrouvé son calme depuis qu’il se sentait délivré de la crainte d’une punition plus sévère qu’il savait avoir méritée. — Le reste de l’après-midi fut employé à tout préparer pour le départ. Vers cinq heures, la voiture, chargée de leurs malles, alla les attendre sur la grand-route ; ils prirent le chemin de fer et arrivèrent à Paris deux heures après.

Vers l’heure du dîner, un domestique apporta une lettre pour Mlle Primerose.

Mademoiselle Primerose.

De qui cette lettre, Pierre ?

Pierre.

De Monsieur, qui m’a commandé de la remettre à Mademoiselle à six heures.

Mademoiselle Primerose.

De M. Dormère ! Que peut-il avoir à m’écrire ? »

Mlle Primerose lut la lettre avec la plus grande surprise. Elle lui annonçait le départ, l’absence de Georges, son entrée au collège d’Arcueil et la résolution de M. Dormère de vivre seul à l’avenir. Il la priait instamment de placer Geneviève dans un