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Mademoiselle Primerose.

Vous n’y entendez rien ; taisez-vous, je ne vous demande que cela. — Bien, ne bougez pas. — Tenez-vous donc tranquille, je vous dis. — Regardez-moi toujours ; je fais les yeux. »

Au bout de cinq minutes, Rame changea de position.

Mademoiselle Primerose.

Eh bien, que faites-vous ? Vous voilà tourné de l’autre côté.

Rame.

Ça fait rien. Moi fatigué ; moi veux voir comme écrit petite Maîtresse.

Mademoiselle Primerose.

Mais c’est impossible ! Remettez-vous comme vous étiez.

Rame.

Pourquoi impossible ? Moi pas changer tête, yeux, figure ; moi toujours Rame.

Mademoiselle Primerose.

Alors je ne ferai plus rien, si vous ne voulez pas m’écouter.

Geneviève.

Rame, reste tranquille, je t’en prie. Tu peux bien rester tranquille pendant une heure.

Rame.

Moi rester tranquille un an pour petite Maîtresse.

Geneviève, riant.

Merci, Rame ; quand j’aurai fini mon devoir de calcul, je te le dirai ; tu pourras voir et bouger ; j’en ai pour une heure. »