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ils furent hors de vue et ils ne tardèrent pas à arriver à Saint-Aimar, où ils furent reçus avec des cris de joie ; les enfants étaient très contents de voir Jacques et Geneviève.

Louis.

Comme tu as bien fait de venir, Jacques ! Nous devions aller à Plaisance à ta dernière sortie, mais Mlle Primerose a empêché maman de nous y envoyer parce qu’elle n’avait pas été invitée.

Hélène.

Et Georges, où est-il ? »

Geneviève était embarrassée d’expliquer son absence ; Mlle Primerose répondit pour elle.

« Il est resté avec son père ; c’est bien naturel, quand on ne sort qu’une fois par mois.

Hélène.

C’est très bien à lui ; est-ce que nous ne le verrons pas ?

Mademoiselle Primerose.

Vous le verrez si vous voulez venir dîner avec nous. M. Dormère emmène les garçons à cinq heures ; votre maman vous enverra chercher le soir. Je vais le lui demander. Nous nous en irons à trois heures. »

Les enfants se réjouirent tous de cet arrangement. Jacques dit à Geneviève :

« J’aime bien mieux que nous ne nous retrouvions pas seuls avec Georges. Il va être furieux contre moi, contre toi, contre le pauvre Rame, et nous aurions des discussions à propos de tout ; et comme je ne veux pas souffrir qu’il te tourmente, il pour-