Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/160

Cette page a été validée par deux contributeurs.

prendrai l’histoire, la géographie, le dessin, la musique, tout ce que tu ne sais pas.

Geneviève.

Oh ! que je serai contente, ma bonne cousine ! J’ai tant envie d’apprendre et je ne sais rien. »

Mlle Primerose acheva de s’installer et prépara les objets nécessaires pour les leçons que Geneviève demandait à commencer dès le lendemain.

Mlle Primerose passa la première soirée à parler à M. Dormère de son désir de donner quelque instruction à Geneviève, mais il lui fallait, disait-elle, la permission de son cousin, qui la lui donna avec empressement.

Mademoiselle Primerose.

Vous voulez donc bien, mon cousin, que je lui apprenne l’histoire, dont elle ne sait pas le premier mot ?

M. Dormère.

Sans doute, ma cousine ; cela va sans dire.

Mademoiselle Primerose.

Vous comprenez, mon cousin, que l’histoire est une étude nécessaire pour une petite fille. Personne n’en a soufflé mot à cette enfant. Si je n’étais pas là pour la lui apprendre, elle serait ignorante comme une cruche. Il faudra aussi que je lui apprenne le calcul ; elle ne sait seulement pas que deux et deux font quatre, la pauvre enfant. Vous permettez, mon cousin, n’est-ce pas ?

M. Dormère, impatienté.

Oui, oui, trois fois oui, ma cousine ; tout ce que vous voudrez : le chinois si vous voulez.