Pas du tout ; je suis venue à pied. Fais atteler bien vite ; tu aurais bien pu me demander si j’avais besoin de la voiture ; il était clair que je n’emporterais pas mes malles sur mon dos. Tu es toujours comme cela, tu ne penses à rien.
Et toi tu disposes de tout comme si tu étais chez toi ; tu mets le désordre dans toute la maison.
Puisque c’est ainsi, je suis bien aise de ne plus y être.
Ce sera un repos pour moi, car tu brouilles tout, et partout.
Je te remercie du compliment ; je ne le mériterai pas de sitôt. J’ai tout emporté pour m’établir confortablement chez mon cousin Dormère, qui est plus gracieux que toi.
Je t’en félicite, mais je plains le pauvre M. Dormère.
Que tu es aimable, gracieuse, charmante !
Je suis sincère, voilà tout ! Adieu, Cunégonde.
Adieu, Cornélie, et pour longtemps.
Comme tu voudras. »