Page:Ségur - Aprés la pluie, le beau temps.djvu/129

Cette page a été validée par deux contributeurs.

M. Dormère.

Il faudra bien qu’il le fasse si je le lui ordonne. Mais, pour ne pas te faire attendre, je vais te faire donner celui de Geneviève. »

M. Dormère s’approcha de Geneviève.

M. Dormère.

Donnez votre arc et vos flèches à Georges, mademoiselle. C’est un jeu de garçon et qui ne vous convient pas.

Jacques.

Mon oncle, nous jouons au pays des Amazones ; Geneviève est une Amazone et prend une leçon d’arc.

Geneviève.

Cela ne fait rien, Jacques, puisque mon oncle désire que je donne mon arc à Georges. Tiens, Georges, il est excellent ; les flèches passent au-dessus du grand sapin. »

Georges prit l’arc et les flèches avec un peu d’embarras. Jacques le regarda avec étonnement.

« Mon oncle, dit-il en se retournant vers M. Dormère, permettez-vous que nous continuions notre jeu d’Amazone ? Geneviève tirera avec mon arc.

— Fais comme tu veux, mon ami, répondit M. Dormère un peu honteux de son injustice.

— Merci, mon oncle, dit Geneviève avec sa bonne humeur habituelle. Merci, Jacques, tu es bien bon ; nous tirerons chacun à notre tour. »

Après avoir joué quelque temps encore, M. Dormère prévint Georges et Jacques qu’il était temps de partir :