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le voyageur.



Moi, je ne mourrai pas sous mon toit ! Je mourrai
Sous le sable au désert, ou dans quelque naufrage !
Peut-être, sur les flancs d’un mont, je resterai
Sous l’avalanche un jour d’orage !


Autour de moi, la foudre et les vents chanteraient
Mon chant de mort ; drapés en tenture pendante,
Les nuages tout noirs, où des éclairs luiraient,
Me feraient ma chapelle ardente !


Mêlerai-je ma cendre au sol du Musulman,
Aux terres de l’Europe, aux terres d’Amérique ?
Je ne sais. Sera-t-elle un jour cèdre au Liban,
Cyprès du Nord, palmier d’Afrique ?