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le voyageur.



Vous en savez par cœur tout le bord, tous les flots ;
Là, toujours vous nagez, montrant vos blanches ailes,
Votre col souple ; là, vos petits sont éclos ;
Là, tombent vos plumes si belles.


Je ne suis pas un cygne, oh ! moi, j’aime à changer
D’air, de rivage ; et loin du bassin je m’élance !
Je suis comme ces grands poissons qui, pour nager,
N’ont pas trop de la mer immense !


Qu’un autre soit cloué toujours au même port ;
Et qu’au même foyer, dans la même cellule,
L’heure de sa naissance et l’heure de sa mort
Sonnent à la même pendule ;