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le voyageur.



Un cheval à la jambe fine,
Qui saute fossés et ravin !
Ou bien encore une berline
Qui roule sur le grand chemin !
Un vaisseau qui glisse sur l’onde !
Un vaisseau ! Qu’il souffle un bon vent,
Et je passe ce pont mouvant
Qui va du vieux au nouveau monde.


J’irai voir l’Occident ; l’Orient, jardin vert,
Où tout est feux au ciel, dans les yeux, dans les âmes
Voir les déserts, les mers et leurs mousseuses lames ;
Les volcans, bouches de l’enfer ;
Les montagnes j’irai sur leur tête glacée ;
L’aigle verra mes pas sur les plus hauts sommets :
Je veux poser mes pieds où vous n’avez jamais,
Vous tous, posé que la pensée !