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le cavalier noir.



Va, laisse ta sylphide au fond des violettes ;
J’éblouis ; viens à moi : ma tête a cent rubis ;
Sur ma robe rouge, j’ai mis
Des étincelles pour paillettes.


Aux étoiles j’ai pris des rayons fins et longs ;
Puis, les assouplissant avec ma main légère,
J’en ai fait des fils de lumière,
Pour rattacher mes cheveux blonds.


Dans mes yeux plus brillans que les yeux de la dame
La plus tendre, vois-tu ces rayons lumineux ?
Ils partent d’un foyer de feux
Qui brûlent toujours dans mon âme !