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le cavalier noir.

Et les rochers sans fin, hauts étages de pierre,
Semblent les escaliers par où l’on monte aux cieux.


« Mont ne m’arrête pas, » dit le cavalier pâle
De rage ; « il est là-bas un trône éblouissant ;
« Dessus, un fastueux tyran, qui boit du sang
« Dans des coupes d’or et d’opale.


« Sur les plus bas degrés s’assied maint banneret,
« À l’armure d’argent, à l’écharpe de moire ;
« Mont, il a, comme toi, ce beau trône d’ivoire,
« Des chênes à la base, un vautour au sommet.


« C’est un splendide mont ! j’y veux laisser ma trace ;
« Sur le faîte m’asseoir, le front dans le grand jour.